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Le Cold veut jette les bases d’une filière
durable de la lunetterie

Le Cold jette les bases d’une filière<br />
durable de la lunetterie

Interrogé par Margaux Bédé (journaliste), Sandrine Ladoux (Rof), Lucie Redonnet (Synom) et Hugues Verdier-Davioud (Fnof) ont insisté sur la nécessité d’une coordination de toute la filière pour favoriser l’économie circulaire… Un travail de longue haleine.

Premier événement de la filière consacré aux questions environnementales, le Congrès de l’optique lunetterie durable (Cold) 2023 a réuni le 6 novembre dernier environ 140 participants à Dourdan (91). Derrière cette initiative, on retrouve Carole Riehl, opticienne engagée (Optic for Good, Recycloptics et Cold, donc) et soucieuse d’en faire un événement marquant, alors que la question environnementale prend toujours plus d’importance. Au programme de ce congrès, une quinzaine d’exposants (Naoned, Comeback, Ophtalmic, MontRoyal, Greenfib, Vanni…) et 9 conférences d’une demi-heure. L’association RecyclOptics a ainsi présenté ses avancées pour mettre en place une filière efficiente de recyclage, Hoya a précisé les enjeux de sa politique RSE, tandis que Verre2vue et MegaOptic ont évoqué les solutions destinées aux équipements de protection et aux verres.

LE 100 % SANTÉ, “PAS ASSEZ TRAÇABLE”
Par ailleurs, les syndicats d’opticiens (Fnof, Rof et Synom), présents à l’événement, ont abordé les conséquences environnementales de la réforme 100 % santé. Hugues Verdier-Davioud, président de la Fnof, a rappelé que “les produits du panier A sont fabriqués en Asie et leur traçabilité est insuffisante. Les prix imposés dans ce panier ne permettent pas à l’opticien de choisir des montures fabriquées en France […] Pourtant, lors du dernier comité de suivi du 100 % Santé, on nous a annoncé qu’il fallait réfléchir à favoriser l’économie circulaire par une offre de produits remis en usage”. Avant de poursuivre son analyse : “il est essentiel de réaliser une ACV (analyse de cycle de vie) pour savoir comment sont constitués les verres et les montures, en coordination avec les acteurs de la filière”.

“L’IMPORTANCE D’UNE FILIÈRE UNIE”
Pour sa part, le Rof, représenté par Sandrine Ladoux (également directrice communication, santé et RSE du groupe Optic 2000) a estimé qu’il s’agit “d’une mission de filière qui doit englober tous les acteurs, et pas uniquement les syndicats. Il y a un modèle économique à construire collectivement et cela va prendre du temps”. Tandis que Lucie Redonnet, déléguée générale du Synom, a insisté sur l’importance d’une union de la filière autour “de la transformation de notre modèle de production, de distribution et de recyclage. La santé de nos concitoyens nécessite aussi de porter ces transformations écologiques”. La deuxième édition du Cold a d’ores et déjà été annoncée : elle aura lieu le 4 novembre 2024. •