Juin 2022

Mensuel pratique et interactif de l’optique

Édito

Entendre le 100 % Santé, pour quoi faire ?

La dernière édition du congrès parisien des ophtalmologistes, la SFO, a démontré à quel point le “boom” myopique est devenu un sujet majeur de santé publique dont les professionnels de santé visuelle, dans leur ensemble, doivent s’emparer. Bien Vu a souhaité vous accompagner dans votre sensibilisation aux implications de cette “épidémie” de myopie, votre connaissance des différents dispositifs de contrôle myopique, et vous inciter à la nécessaire prise en charge de vos petits porteurs myopes, en collaboration avec les ophtalmologistes et les orthoptistes. En complément de ce Bien Vu de juin 2023, nous vous proposons donc une synthèse inédite sur les enjeux de la myopie évolutive chez les jeunes et les solutions existantes pour prévenir et freiner cette amétropie.
Avec la commercialisation des lentilles et des verres de contrôle myopique, vous devez tous vous sentir concernés. Vous avez un rôle à jouer dans l’information et l’éducation visuelle de vos petits porteurs. Vous pouvez leur apporter, ainsi qu’à leurs parents, conseils personnalisés et suivi de qualité. Et, surtout, vous avez une position de relais de l’ophtalmologiste en délivrant un équipement correcteur et “thérapeutique” : si l’enfant n’est pas bien équipé, le traitement perd de son efficacité.
La prise en charge de l’enfant myope et, au-delà, de tous les jeunes est un bel exemple de ce que pourrait (devrait) être une véritable organisation de la filière visuelle au service de tous les Français et de leur bonne prise en charge. Une organisation reposant sur la collaboration entre les 3 “O”, les rencontres, les échanges pour un parcours patient-client sans rupture et fluide.
Cette coopération avec les ophtalmologistes et les orthoptistes est pour beaucoup d’entre vous une pratique régulière : vous délivrez un équipement médical, ce qui implique un suivi de tous les professionnels de santé qui interviennent auprès de vos porteurs. Localement, d’ailleurs, les échanges sur les renouvellements des équipements, désormais aussi sur l’adaptation de la primo-prescription, etc., se passent souvent en bonne intelligence. À condition d’échanger fréquemment et de respecter le rôle de chacun. Au-delà des défenses “corporatistes” et des projets des différents syndicats d’opticiens pour construire l’avenir du métier, pour avancer, le métier a besoin que s’instaure une confiance mutuelle entre tous les professionnels de santé visuelle. Ce qui suppose un travail collaboratif et, de votre part, une mise en avant de votre savoir-faire en tant que professionnel de santé…

Marie-Dominique GASNIER