360°
Fabriqué en France :
y voir plus clair, enfin ?

7 %. C’est la part de produits non conformes détectés lors des contrôles de colis venus de Chine : un chiffre édifiant qui illustre l’ampleur de l’invasion des contrefaçons et les menaces qu’elles génèrent sur l’image du “Made in France”. D’après un rapport d’information du Sénat publié en juin*, les Français souhaitent consommer local mais peinent à s’y retrouver. L’origine n’est d’ailleurs qu’un critère d’achat secondaire (23 %), derrière le prix et la qualité. Et pour cause : la mention “Fabri qué en France” peut s’appliquer à un produit assemblé dans l’Hexagone avec des composants importés, alors que la certification “Origine France Garantie” impose qu’au moins 50 % du prix de revient soit réalisé en France. Et si l’on y ajoute que 92 labels publics et privés coexistent, le sentiment de “confusion” n’en est que renforcé.

UNE CONCURRENCE DÉLOYALE MASSIVE
Le rapport pointe aussi un manque d’exemplarité de la commande publique : à peine 1 % des produits référencés par l’Union des groupements d’achats blics pu (UGAP) sont d’origine française. Dans le même temps, les plateformes en ligne déversent des milliards d’articles à prix cassés, souvent non conformes : en 2024, 21,5 mil lions de contrefaçons ont été saisies, soit quatre fois plus qu’il y a 5 ans. Pour inverser la tendance, les sénateurs Franck Menonville (Haute-Marne, Les Républicains-App) et Anne-Marie Nédélec (Meuse, Union Centriste) préconisent plusieurs leviers pour renforcer le “Made in France” :
• revoir la définition du “Fabriqué en France” pour qu’elle garantisse une majorité de valeur ajoutée sur le territoire ;
• simplifier et regrouper les labels sous une seule bannière ;
• réserver le drapeau tricolore aux produits dont la plus grande part de la valeur est bien française, et en interdire l’usage pour le reste.
*Rapport d’information de la Délégation aux entreprises, juin 2025.
Les salariés en attente d’une formation IA
55 % des salariés souhaitent bénéficier d’une formation dédiée à l’IA. C’est l’une des conclusions d’une étude OpinionWay* , qui révèle aussi que 53 % des salariés français hésitent à poser certaines questions à leur service RH, souvent par crainte d’un manque de confidentialité. L’intelligence artificielle (IA) apparaît comme une solution potentielle : 45 % font confiance à l’anonymisation des échanges via l’IA et 57 % estiment qu’elle peut les aider à défendre leur situation RH. Sans surprise, cet engouement est plus fort chez les moins de 35 ans (59 %) que chez les plus de 50 ans (39 %). Une attente claire ressort : pour 80 % des sondés, l’IA doit compléter, et non remplacer, les professionnels des ressources humaines.

*Étude OpinionWay réalisée auprès de 1 001 salariés français pour SD Worx, multinationale belge spécialisée dans les services RH