C’est en tout cas ce qu’annonce le dernier point de conjoncture de l’Insee paru le 27 mai. La machine économique a donc bien redémarré depuis la fin du confinement, puisqu’elle affichait début mai 66% d’activité. Cependant, selon l’Insee, le PIB pourrait diminuer d’environ 20% au 2e trimestre 2020 en France. Face à cela, les pouvoirs publics planchent sur un nouveau dispositif d’aide aux entreprises en difficulté.

Le chiffre

Avec 80% de son activité d’avant-crise, l’économie française reprend des couleurs. Grâce à la réouverture de la plupart des commerces et le retour au travail de nombreux français, tous les secteurs voient leur chiffre d’affaires se redresser.

L’analyse

Un redémarrage net qu’explique en partie le rebond de la consommation des ménages français, plus vif qu’en Italie ou en Espagne. Pendant la première semaine de confinement, la consommation n’a été, en effet, inférieure que de 6% à ce qu’elle était avant la crise. Un résultat qui correspond aux remontées du marché optique : la grande majorité d’entre vous ont repris un bon niveau d’activité, depuis le 11 mai, ce que confirment les verriers. Il faut espérer que ce phénomène ne se limite pas à un simple rattrapage. Selon l’Insee, pour l’ensemble de la consommation, il est à craindre qu’une partie de ce rebond soit ponctuel et corresponde à des achats qui avaient dû être reportés. Et que, de fait, la reprise économique soit très progressive. Raison pour laquelle, l’institut table sur un recul d’environ 20% du PIB au deuxième trimestre 2020.

Pour limiter les dégâts économiques et sociaux de la crise, le gouvernement prépare un relais des dispositifs de soutien actuels en faveur des entreprises confrontées à une baisse durable de leur activité. Pour rappel, le fonds de solidarité d’un montant total pouvant aller jusqu’à 5 000 € (pour les entreprises de moins de 10 salariés, au CA inférieur à 1 million € et ayant subi une perte d’au moins 50% de leur chiffre d’affaires) ne se prolongera pas au-delà de juin. Le dispositif d’activité partielle (8,8 millions de salariés en chômage partiel en avril) évolue pour sa part à partir du 1er juin, passant de 100% (des 70% du salaire brut versé au salarié) à 85%, le reste étant payé de nouveau par l’employeur. En remplacement, le ministère du Travail planche sur un nouveau type de soutien pour les entreprises. Avec, comme contrepartie, un engagement de celles-ci en matière de maintien de l’emploi et de formation. A suivre…

 

* Etude Harris Interactive pour les ZOOms de Cetelem réalisée en ligne le 21 et 22 avril 2020 auprès d’un échantillon de 1 005 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus.