Chaque semaine, Bien Vu vous donne la parole. Assurant le service minimum ou ayant baissé complètement le rideau de vos magasins, vous nous racontez votre quotidien professionnel, vos difficultés.

Rencontre avec Maxime Balouzat, 30 ans, 4 magasins Alain Afflelou, région Auvergne-Rhône-Alpes

Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

J’ai à cœur d’accompagner mes collaborateurs et mes clients. 3 de nos magasins sont fermés, le 4e est inscrit sur le site www.urgenceopticien.fr et reçoit 2 jours par semaine, le matin sur rendez-vous uniquement. Il faut assurer les urgences et en même temps préparer avec tous mes collaborateurs la reprise. Sans compter la gestion administrative pour organiser l’activité partielle, la demande des aides et les relations avec les banques.

Justement avez-vous rencontré des difficultés dans ce domaine ?

Cela dépend. Aucun problème avec l’Urssaf et les banques pour le décalage des échéances. En revanche, j’attends toujours les codes de validation pour le chômage partiel dans 2 magasins, en dépit d’une demande dès le début du confinement. Cela dit, je peux m’appuyer à la fois sur l’accompagnement de mon enseigne et sur mon expert comptable. J’imagine bien les difficultés que rencontrent les opticiens qui ne bénéficient pas de ces soutiens.

Comment préparez-vous la reprise ?

Il faut effectivement anticiper le redémarrage quel que soit le timing à venir. Pendant cette période, nous avons mis à plat tous les process dans chaque magasin. Cela va nous permettre d’être prêts pour la reprise. Toutes les équipes sont restées en contact et sont accompagnées, ce qui leur donne un esprit très positif. Et nous avons gardé le lien avec nos clients. Nous vivons une période sans précédent, c’est aussi un bon moyen d’inventer de nouvelles solutions.

Que changera cette crise pour vous ?

La manière de travailler, c’est certain. J’espère que nous serons tous plus solidaires, même si je déplore les divisions qui persistent au sein de la communauté des opticiens. Je suis persuadé que cela va modifier également notre image auprès des clients : ils constatent que nous sommes là pour les aider avant tout. Cette période va renforcer leur besoin de proximité tout comme leur aspiration à une consommation plus locale.